Pourquoi je continue la compétition après 40 ans — et pourquoi ça fait de moi un meilleur coach (et un homme plus complet)
Je suis coach sportif. J’ai 43 ans, je suis père de famille, je bosse seul comme entrepreneur. Et je fais encore de la compétition en lancer de disque, à niveau national chez les seniors et à l’international chez les masters.
Certains me demandent : “Mais pourquoi tu continues ?”
Et parfois, c’est dit entre les lignes : “À quoi bon ?”
La réponse est simple. Je ne fais pas ça pour nourrir mon ego.
Je le fais parce que j’aime profondément le sport/mon sport. Et parce que ce que je vis sur le terrain me rend plus juste, plus humain et plus utile dans mon rôle de coach.
🔬 1. La compétition comme laboratoire vivant
Quand tu prépares une compète, tu ne peux pas tricher. Pas avec ton corps.
Tu sais vite si tu as bien dormi, si tu as trop mangé, mal récupéré, si tu t’entraînes comme il faut… ou si tu es à côté de la plaque.
Et moi, j’ai besoin de vivre ça. Pas pour me regarder dans la glace.
Mais pour rester en lien avec ce que vivent mes clients.
Quand je leur parle d’effort, de récupération, de doute, de patience, je ne parle pas depuis un bureau. Je parle depuis le réel.
Je teste ce que je leur enseigne. Je sais ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, ce qui passe à 25 ans et ce qui ne passe plus à 43.
Et je me remets en question, tout le temps.
2. La compétition comme terrain d’exploration et de vérité
Je ne fais pas de la compétition pour "me mesurer aux autres". Je la pratique pour me tester moi. Physiquement, mentalement, émotionnellement.
Quand tu es sur un stade, face à toi-même, avec des règles claires, des juges, un cadre, sans triche, sans filtre… tu ne peux pas tricher. Tu vois ce que tu vaux réellement, ce jour-là. C’est dur, mais c’est précieux.
Et dans les compétitions officielles, il y a un autre filtre important : les contrôles anti-dopage.
Quand tu es prêt à te confronter à ça, tu acceptes l’idée d’avancer avec ton corps, ta tête, ton cœur – et rien d’autre. Pas d’artifice. Juste toi.
Sur les réseaux, n’importe qui peut s’afficher avec un physique impressionnant, vanter ses méthodes… sans aucun contrôle.
Un coach compétiteur, lui, est exposé à des règles strictes et des contrôles anti-dopage.
Ce n’est pas un détail. C’est un gage d’éthique, de respect de soi… et des autres.
Ce que j’apprends sur moi dans ces moments-là, je le transmets.
Ce que je demande à mes clients, je l'ai déjà testé.
Et je ne donne pas des conseils issus de livres ou formations que je n’ai jamais incarnés.
🧠 3.Performer sans se cramer : la vraie compétence
Faire un coup d’éclat, une fois, c’est facile.
Faire une saison complète sans te blesser, sans t’effondrer nerveusement, en continuant à être père, entrepreneur, coach... là, ça devient sérieux. Et pendant plus de 20 ans, n'en parlons pas!
Et c’est exactement ce que mes clients cherchent : performer sans se péter, progresser sans tout sacrifier, garder le goût de l’effort sans tomber dans la compulsion.
Et d’ailleurs, posons une vraie question : que penser d’un coach qui est souvent blessé ?
S’il ne sait pas préserver son corps, comment peut-il t’aider à préserver le tien ?
Si je tiens physiquement et mentalement, ce n’est pas un hasard.
C’est parce que je maîtrise la récupération, la charge, le stress, l’écoute de moi.
Et ça, je peux le transmettre. Pas en théorie. Mais parce que je le vis. Jour après jour.
👨👩👧👦 4. S’entraîner malgré une vraie vie : pas un luxe, un engagement
Je suis comme mes clients. J’ai une vie. Une fille. Un boulot prenant. Des nuits pas toujours parfaites.
Et je m’entraîne quand même. Pas pour me flageller. Mais parce que le sport fait partie de mon équilibre.
Je ne me vois pas leur dire : “Faut prendre soin de vous, faut trouver du temps pour bouger” si moi je n’y arrive pas.
Je veux montrer que c’est possible. Pas vendre du rêve.
Et s’il faut se lever tôt ou s’adapter à la semaine, je le fais. Comme eux.
Je l'ai fait quand j'étais salarié, je continue en tant qu'entrepreneur surtout devenu coach.
❤️ 5. Je ne fais pas ça pour flatter mon ego, je le fais par passion
Si tu me croises sur un terrain ou dans une cage de disque, tu ne verras pas un mec en train de “prouver” quoi que ce soit.
Tu verras un passionné. Un mec qui aime profondément sa discipline.
Un mec qui a choisi de rester en lien avec son sport, non pas pour dominer les autres, mais pour rester vivant, aligné, habité.
Je ne fais pas ça pour paraître.
Je fais ça parce que c’est ce qui me rend juste.
🔁 6. Après 40 ans, tout est encore possible (si on le fait intelligemment)
Je suis plus fort aujourd’hui qu’à 30 ans.
Pas parce que je pousse plus lourd. Mais parce que je m’écoute mieux. Je récupère mieux. Je m’engage mieux.
Et je veux montrer que le sport après 40 ans, ce n’est pas la fin d’un cycle, c’est une nouvelle façon d’aborder la performance.
Plus fine. Plus respectueuse. Plus durable.
J’ai choisi comme modèle Al Oerter, qui a excellé après 40 ans. Et je crois qu’on peut tous s’en inspirer.
✅ Conclusion
Je ne suis pas coach malgré la compétition. Je suis coach grâce à elle.
Parce que je suis dans l’arène. Parce que je tombe, je doute, je recommence, je progresse, je célèbre, je perds.
Comme mes clients.
Et si tout ce chemin me permet de transmettre mieux, d’inspirer plus juste, et d’aider mes clients à bouger pour les bonnes raisons — alors oui, je continuerai. Pas pour les likes. Pas pour les podiums.
Pour la passion. Et pour la transmission.